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Les bonnes pratiques pour se professionnaliser en traduction

 

Si bien traduire suppose la maîtrise des langues source et cible, ce processus implique aussi le respect d’un cadre d’exécution formel, gage de qualité pour votre clientèle. Au-delà des aspects de formation et de spécialisation, l’excellence en traduction induit de nombreuses autres bonnes pratiques. Quelles sont-elles ?

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Bonnes pratiques

Traduire d’une langue étrangère vers sa langue maternelle est l’un des premiers principes à respecter. Gravée dans le Code de déontologie de la SFT, cette règle vise à garantir une qualité professionnelle, conférant au texte traduit le naturel d’un original.

Les meilleures traductions étant insoupçonnables, vous devez maîtriser les subtilités culturelles et linguistiques de la langue d’arrivée, ainsi que les habitudes, besoins ou attentes du lectorat cible pour un rendu parfait. Il vous appartient d’établir les bonnes passerelles entre les langues, en restituant l’essence d’un message dans la vôtre, avec la terminologie, le style, le registre et la typographie adéquats. Rien que ça !

Cette règle de base étaye la qualité de vos travaux de traduction et constitue un critère de sélection pour votre clientèle dont l’audience juge la finesse et l’attrait des contenus. Des erreurs de syntaxe ou des approximations de langage entameront sa confiance envers votre commanditaire, qui doutera à son tour de votre prestation.

Les pratiques des métiers de la traduction évoluent au fil du temps. Si les fondamentaux perdurent, les outils d’aide à la traduction (TAO, pour traduction assistée par ordinateur) et de contrôle qualité progressent. Par ailleurs, n’échappant pas à la règle, les secteurs d’activité de votre clientèle peuvent subir des changements profonds.

Les traducteurs et traductrices en salariat reçoivent des formations régulières. En revanche, il appartient à celles et ceux qui exercent de manière indépendante de s’enquérir des nouveautés pour demeurer à la hauteur des normes de qualité professionnelle. Aussi, nous vous recommandons de consulter l’offre de formation continue de notre filiale, SFT Services.

Par définition, les langues vivantes sont en perpétuel mouvement. En traduction audiovisuelle notamment, il est indispensable de suivre les évolutions argotiques. Vos livrables doivent refléter les usages actuels du pays cible en intégrant les dernières expressions à la mode. Il en va de même pour les domaines techniques en constant devenir et dont les terminologies s’étoffent avec le progrès ou sous l’influence de considérations socio-économiques.

Pour offrir des prestations de traduction toujours à la page, voyagez régulièrement dans les pays de vos langues sources et privilégiez les formations dispensées dans vos langues de travail.

Les traducteurs et traductrices expérimentées traduisent des contenus qui portent sur des thèmes qui leur sont familiers. En effet, plus la spécialisation est forte, plus il est important de dominer son sujet.

Seriez-vous aussi à l’aise sur un manuel aéronautique que sur un livret d’opéra ? Vous pouvez demander à des spécialistes internes de fournir en amont le vocabulaire et les explications essentielles, puis leur faire vérifier le texte définitif. Cependant, il est préférable de ne pas découvrir le sujet à la faveur d’une commande, à moins qu’il en soit ainsi convenu avec la ou le commanditaire. Vous risquez autrement de travailler dans des conditions défavorables, en assumant une mission stressante et peu rentable du fait de vérifications inhabituellement chronophages.

Vous souhaitez toucher de nouveaux domaines ? Prenez le temps de vous spécialiser pour gagner en clarté et fluidité. Afin de peser le pour et le contre, et de vous orienter au mieux, consultez nos conseils sur la spécialisation.

Logiciels de traduction assistée par ordinateur (TAO), logiciels d’aide aux recherches terminologiques, de contrôle qualité de la traduction ou de dictée vocale, correcteurs d’orthographe, dictionnaires électroniques… Outre nos connaissances en traduction, nous exploitons dans nos métiers une panoplie d’outils qui améliorent notre productivité et automatisent certains volets du processus de traduction.

Les ressources actuelles, radicalement différentes de celles d’il y a quinze ans, seront probablement obsolètes dans quelques années. Pour viser l’excellence, procédez à une veille technologique et formez-vous aux solutions les plus avancées. Ne vous laissez rien imposer et réfléchissez aux enjeux en question. Consciente de l’investissement financier, la SFT vous aide à garnir votre boîte à outils grâce à des remises négociées sur certains produits.

La création de glossaires et autres bases terminologiques est une excellente pratique qui assure la cohérence et l’homogénéité de vos traductions lors de multiples projets sur un même thème ou pour les mêmes entreprises. La rigueur est toujours de mise.

En concertation avec votre commanditaire, répertoriez les termes récurrents et validez ensemble leur traduction. Vous pouvez ajouter des éléments de contexte pour plus de précision. Mis à jour à chaque mission, vos glossaires constitueront des ressources terminologiques indispensables à la fiabilité de vos traductions.

Pour ajuster au mieux votre traduction, collaborez avec un ou une référente qui maîtrise le marché cible et les rouages de l’activité de l’entreprise cliente.

Souvent membre de l’équipe marketing ou commerciale, l’expert ou l’experte pays apporte son concours pour clarifier un jargon technique et préciser les attentes du public visé en identifiant les points à souligner. Cette personne peut aussi relire votre traduction et vous faire progresser par ses recommandations.

Sa connaissance du terrain et de l’utilisation finale du document traduit vous permet de transcender la version originale pour une adéquation parfaite aux objectifs de votre commanditaire. À chaque début de projet, demandez si possible à entrer en relation avec un collaborateur ou une collaboratrice au profil similaire.

Voilà une règle évidente qu’il est toujours bon de rappeler : réviser une traduction à distance de sa rédaction. Si le temps le permet, prenez du recul en la relisant ultérieurement, le lendemain matin par exemple. Imprimer le document multiplie en outre vos chances de mieux apprécier l’ensemble. Autres possibilités : relire le document avec une autre police ou à voix haute, que ce soit la vôtre ou une voix de synthèse. Les idées ne manquent pas…

Faites réviser vos traductions par un ou une collègue soumise au secret professionnel, après en avoir informé votre commanditaire. Une attention neuve est toujours utile pour relever les éventuelles omissions qui auraient résisté à votre relecture attentive. À cette fin, constituez des binômes de traduction et de révision. Cette prestation supplémentaire peut enrichir votre offre et être appréciée de votre commanditaire. N’oubliez pas de la facturer !

Il n’est pas toujours aisé de les obtenir auprès de votre clientèle et pourtant, il est essentiel de pouvoir relire et corriger les épreuves finales ou BAT (bon à tirer). Le meilleur des documents peut être compromis si les ajouts de dernière heure (titres, légendes ou substitutions de mots) sont confiés à des non-spécialistes ou à des locuteurs et locutrices non natives. Pensez-y au moment de préparer votre devis ou proposition commerciale.

Si vous traitez directement avec votre clientèle, une bonne pratique consiste à rédiger un cahier des charges, ou au minimum à préparer les informations nécessaires à la mission de traduction.

Ce document normé récapitule notamment le périmètre du contenu à traduire ou à traiter, la description des prestations commandées (traduction, révision, relecture, transcréation, correction d’épreuves, etc.), les exigences relatives au délai de livraison, à la qualité de la traduction, le format des livrables ou le calcul du prix.

Défini par la norme ISO 17100:2015, le cahier des charges engage les deux parties en consignant leurs responsabilités mutuelles. Pour en savoir plus sur sa rédaction dans le domaine de la traduction, consultez notre livret Traduction : les mots au kilo ?

Pour satisfaire l’entreprise cliente, assurez-vous de bien comprendre ses attentes et la finalité de votre traduction. Doit-elle expliquer, séduire, convaincre, détailler… ? Connaître l’objectif de la personne qui vous passe commande est essentiel pour guider votre travail, indépendamment du texte source.

Vous devez savoir à qui s’adresse le contenu traduit, connaître sa forme et son support pour sélectionner le registre, le style et le ton à employer. Est-il destiné à une audience novice ou initiée ? Tenez compte des différences entre les codes culturels de départ et ceux du marché cible. Ces considérations vont guider les propositions de traduction ou de transcréation que vous ferez à votre commanditaire.

Le dialogue entre commanditaire et prestataire est essentiel tout au long du projet de traduction.

Échangez sur la qualité de traduction souhaitée. Un document peut être traduit pour information uniquement, être destiné à la publication ou requérir une véritable adaptation pour le marché cible.

L’entreprise donneuse d’ordre doit vous préciser la cible du document. Un discours, un site internet, un rapport interne ou un catalogue produits n’ont sans doute pas la même audience. Chaque support de communication est spécifique et vous devrez traduire en conséquence. Une traduction peut être pertinente techniquement, mais manquer de fluidité. Elle peut suffire pour une diffusion interne à l’entreprise mais pas pour un public externe.

Interrogez votre commanditaire pour lever les éventuelles ambiguïtés du texte et produire une traduction plus claire et plus efficace que la version d’origine.

Communiquez le plus tôt possible sur les retards, obstacles ou imprévus qui surviennent en cours de traduction.

Inscrit dans le Code de déontologie de la Société française des traducteurs, le respect de la confidentialité est un impondérable des bonnes pratiques en traduction. Votre clientèle doit être assurée de votre discrétion quant aux contenus qu’elle vous confie. Si vous veniez à divulguer tout ou partie des documents à une personne tierce, pour relecture ou avis, veillez à obtenir l’accord préalable de votre commanditaire.

En matière de confidentialité, il convient de faire preuve d’une grande prudence à l’égard de la traduction automatique. Les moteurs des plateformes dédiées et d’autres serveurs en ligne, surtout gratuits, conservent, exploitent, reproduisent et publient les recherches saisies et leurs traductions, ainsi que les corrections apportées.

Des normes relatives à la traduction et à l’interprétation existent, n’hésitez pas à vous y référer. Assez lourd et coûteux, le processus de certification est peu adapté à celles et ceux qui exercent de manière indépendante et concerne davantage les grandes structures. En revanche, il est tout à fait autorisé de vous en prévaloir. Montrer à votre clientèle que vous respectez ces normes renforce votre crédibilité en prouvant votre professionnalisme et votre connaissance du métier.

La norme la plus connue est sans doute l’ISO 17100:2015 Services de traduction — Exigences relatives aux services de traduction qui a remplacé en 2015 la norme NF EN 15038. Elle « fournit les exigences relatives aux processus de base, aux ressources et à d'autres aspects nécessaires à une prestation de traduction de qualité répondant aux spécifications applicables ». La SFT a contribué à sa rédaction, obtenant l’inclusion des freelance, avec le terme plus général de « prestataires de services de traduction ».
Voici une liste non exhaustive d’autres normes :

  • ISO 20771, Traduction juridique et judiciaire — Exigences
  • ISO 18587, Services de traduction — Post-édition d'un texte résultant d'une traduction automatique — Exigences

Clarifiez dès le début la relation avec votre clientèle pour éliminer tout malentendu. Voici un rappel des bons procédés :

  • Établissez vos propres conditions générales de prestation de services ou inspirez-vous de celles recommandées par la SFT.
  • Ne débutez aucune mission de traduction ou d’interprétation avant d’avoir élaboré un devis et reçu un bon de commande.
  • Si le volume de travail est conséquent, demandez le versement d’un acompte.
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Pour aller plus loin, consultez les pièces jointes.

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Les normes de nos métiers

Depuis les années 1990 de nombreuses normes européennes et internationales ont vu le jour pour encadrer les services linguistiques. Toutes nos professions sont concernées. La SFT, acteur majeur du secteur, participe à l’élaboration de ces normes pour défendre les intérêts de ses membres.

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Les normes relatives aux services linguistiques

Une norme volontaire est un cadre de référence qui définit des prescriptions techniques ou qualitatives pour des produits ou des services. Elle résulte d’une co-production consensuelle entre les professionnels et les utilisateurs.

Les normes de la famille ISO 9000 – Systèmes de management de la qualité, l’ISO 26000 – Responsabilité sociétale et l’ISO 31000 – Management du risque, figurent parmi les normes les plus connues.

Dans les métiers de service, normaliser, c’est décrire une méthode structurée et des processus de référence qui garantissent la bonne exécution d’une pratique.

La norme garantit qu’une organisation respecte les exigences qui permettent d’assurer la qualité du service fourni. Etablir une norme, c’est définir des critères de qualité dans un secteur. Autrement dit, c’est aussi définir les règles d’un marché.

Les normes sont approuvées par des organismes officiels reconnus.

Elles sont élaborées au sein de comités de normalisation dont les membres sont sélectionnés pour leur expertise du secteur. Leur rôle est de négocier le contenu de la norme dans les meilleurs délais. La norme est le fruit des discussions entre ces membres, elle résulte d’une démarche consensuelle au sens où elle procède par recherche constante du consensus.

Toutes les normes sont revues au bout de cinq ans, afin de s’assurer de leur pertinence et de la nécessité ou non d’une mise à jour.

Le processus d’élaboration d’une norme peut nécessiter entre une et trois années de travail et comporte les étapes suivantes :

  • l’étude de la pertinence de la demande de norme ;
  • la création d’un groupe de travail regroupant toutes les parties concernées ;
  • la recherche d’un document éventuel déjà existant sur lequel s’appuyer ;
  • la rédaction du projet de norme ;
  • une période consacrée à l’enquête nationale ouverte à tous et à la collecte des commentaires et avis des pays membres ;
  • la rédaction du texte final ;
  • un vote formel ;
  • la publication.
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L’action de la SFT en matière de normalisation

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Logo membre AFNOR 2022

La SFT dispose d’une commission Normalisation, dont la mission est de représenter le syndicat et ses membres auprès de l’AFNOR (Association française de normalisation) et de l’ISO (Organisation internationale de normalisation), notamment en participant à l’élaboration des normes portant sur les métiers de la traduction et de l’interprétation. Cette mission est loin d’être anecdotique, puisqu’elle permet de garder un œil sur les évolutions réglementaires du marché de la traduction et de l’interprétation.

En d’autres termes, le rôle de la commission est de se faire l’écho des traducteurs, traductrices et interprètes pour défendre leurs intérêts. Les membres de cette commission appartiennent au groupe d’experts AFNOR/X03A-GE, Traduction-interprétation et technologies associées. Au niveau de l’ISO, ces membres relèvent du comité technique ISO/TC 37, Langage et terminologie, sous-comité SC 5, Traduction, interprétation et technologies apparentées.

Ainsi, la SFT a pris une part active dans l’élaboration de certaines normes phares, dont la fameuse ISO 17100:2015 (Services de traduction — Exigences relatives aux services de traduction) qui « fournit les exigences relatives aux processus de base, aux ressources et à d'autres aspects nécessaires à une prestation de traduction de qualité répondant aux spécifications applicables ».

Mais ce n’est pas tout, les membres ont également participé à la réalisation des projets suivants (liste non exhaustive) :

Interprétation

  • NF ISO 13611, Interprétation — Lignes directrices pour l'interprétation en milieu social
  • NF EN ISO 2603, Interprétation simultanée — Cabines permanentes — Exigences
  • NF EN ISO 4043, Interprétation simultanée — Cabines transportables — Exigences
  • NF EN ISO 20109, Interprétation simultanée — Équipement — Exigences
  • NF EN ISO 20108, Interprétation simultanée — Qualité et transmission des signaux audio-vidéo — Exigences
  • NF ISO 18841, Services d'interprétation — Exigences et recommandations générales
  • NF ISO 20228, Services d'interprétation — Interprétation juridique et judiciaire — Exigences
  • NF EN ISO 22259, Systèmes de conférence — Équipement — Exigences
  • NF ISO 21998, Services d'interprétation — Interprétation dans le domaine de la santé — Exigences et recommandations
  • NF ISO 20539, Traduction, interprétation et technologies apparentées — Vocabulaire
  • NF ISO 23155, Services d'interprétation — Interprétation de conférence — Exigences et recommandations

Traduction

  • ISO/TS 11669, Projets de traduction — Lignes directrices générales
  • NF EN ISO 17100, Services de traduction — Exigences relatives aux services de traduction
  • NF ISO 18587, Services de traduction — Post-édition d’un texte résultant d’une traduction automatique — Exigences
  • NF ISO 20771, Traduction juridique et judiciaire — Exigences

 

Plus récemment, les travaux de la commission se sont portés sur des thèmes tels que l’interprétation à distance ou l’évaluation de la qualité en traduction. Pour le futur, des textes portant sur la gestion de projet ou encore sur l’interprétation de conférence à distance sont à prévoir.

Rien de plus parlant qu’un exemple concret. Lors de l’élaboration en 2015 de la norme ISO 17100:2015, la SFT a obtenu l’inclusion des freelance, avec le terme plus général de « prestataires de services de traduction ».

Si ces sujets, ou d’autres, sont susceptibles de vous intéresser, la commission Normalisation vous accueillera à bras ouverts : nous ne serons jamais de trop pour faire entendre nos points de vue !

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Aspects pratiques

Ces normes sont téléchargeables sur le site de l’ISO. Le prix d’achat est d’environ 150 euros.

Assez lourd et coûteux, le processus de certification est peu adapté à celles et ceux qui exercent de manière indépendante et concerne davantage les grandes structures. En revanche, il est tout à fait autorisé de vous en prévaloir. Montrer à votre clientèle que vous respectez ces normes renforce votre crédibilité en prouvant votre professionnalisme et votre connaissance du métier.

Cette certification concerne les services des grandes entreprises internationales, les organisations internationales et les agences de traduction.

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